Umedia s'allie à Cheyenne Federation
8/26/25
Le groupe bruxellois et la société française viennent de s'unir avec l'objectif accompagner, dès le développement, les premiers et deuxièmes films de cinéastes belges. Bastien Sirodot, CEO d'Umedia, nous en dit plus.
Pourquoi avoir créé ce partenariat ?
Depuis un an et demi, nous avons relancé en interne une activité de développement de longs-métrages et de séries. Or, la plupart de ces projets seront amenés à trouver un coproducteur français, vu l’importance du marché francophone voisin. Plutôt que de développer seuls et d’aller ensuite chercher un partenaire, il nous semblait plus cohérent d’associer Cheyenne dès le départ. Nous avons une longue relation de confiance avec Julien Madon et Aimée Buidine. Il nous a donc paru naturel de mettre nos forces en commun: écrire, financer et produire ensemble des projets, dès leur genèse, plutôt que de n’arriver qu’au stade de la coproduction classique.
Vous insistez sur l’importance de créer un espace pour les talents belges. Comment cela va-t-il fonctionner ?
L’idée est que le choix des projets parte de la Belgique, grâce à nos ressources et nos connexions locales. Julien et Aimée connaissent bien notre écosystème: ils ont beaucoup tourné ici, ils apprécient nos techniciens, nos acteurs, notre énergie créative. Nous souhaitons accompagner de nouveaux auteurs et autrices sur leurs premiers ou deuxièmes films, et leur donner la possibilité d’exister à travers une coproduction pensée d’emblée. On veut soutenir des récits belges, enracinés localement mais capables de circuler sur les deux marchés. La nuit se traîne en est un exemple, même s'il n'a pas eu en France le même succès que chez nous.
Ce partenariat s’inscrit-il dans une stratégie plus large pour Umedia ?
Oui, et il arrive à un moment charnière. Nous développons actuellement plusieurs projets originaux: une série avec la RTBF, une autre avec RTL TVI, le premier long-métrage d’Hippolyte Leibovici, ou encore un projet signé par Thomas Van Zuylen et François Bierry. Parallèlement, nous restons actifs sur des coproductions classiques, comme Anna et les enfants de Diane Clavier, tourné entièrement en Belgique, ou Classe Moyenne d’Antony Cordier, présenté à Cannes. Et le partenariat avec Belga Studios poursuit son chemin, avec l'adaptation de Blake et Mortimer entre autres. Nous poursuivons aussi des franchises très populaires: nous venons de terminer le premier bloc de tournage du sixième Ducobu, qui reprendra en septembre. Tout cela reflète notre volonté d’élargir notre spectre, en alliant production déléguée, coproduction et services.

